Les législateurs européens et flamands souhaitent que la publicité en télévision linéaire soit clairement identifiable et puisse être distinguée du contenu éditorial. Les annonceurs, réunis au sein de l’Union Belge des Annonceurs (UBA), ont également toujours partagé ce point de vue. Afin de soutenir ce caractère identifiable à la télévision linéaire, la communauté internationale a opté pour une séparation de la publicité « par des moyens optiques et/ou acoustiques et/ou spatiaux ». Force est toutefois de constater que cette méthode est totalement dépassée et discrimine la télévision par rapport aux autres médias. C’est pourquoi le ministre a exprimé, à juste titre, dans sa note de politique sa volonté d’éventuellement adapter les règles relatives à la télévision linéaire dans le décret sur les médias, l’objectif étant de mettre les différents médias sur un pied d’égalité et de revenir à l’essence absolue d’une « distinction claire entre le contenu éditorial et le message commercial ».
Le 23 février 2015, la chambre générale du Vlaamse Regulator voor de Media (VRM – régulateur flamand pour les médias) a décidé, sans consulter les annonceurs et en contradiction avec la note de politique du ministre, de durcir l’interprétation du décret flamand sur les médias pour la télévision linéaire en y ajoutant des règles spécifiques et fortement restrictives portant sur un écran d’ouverture et de fermeture des inserts publicitaires.
L’Union Belge des Annonceurs regrette que cette décision ait été prise sans qu’elle ait été consultée. L’UBA demande également une précision au ministre, éventuellement sous la forme d’une modification du décret flamand sur les médias. Modification qui respecterait évidemment la directive européenne « Services de médias audiovisuels ».
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